Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

jeudi 5 novembre 2015

Dire, dé lire, des dires

"Le printemps arrive et je n'aime pas ça, c'est curieux, mais je n'aime pas le beau temps, cette douceur, ce soleil aussi, je n'aime pas les beaux jours, car je ne vois rien de beau venir. Ces jours sucrés, doucereux, ces gens dehors, qui revivent, je n'aime pas le bonheur, il n'y a rien à dire du bonheur, on ne tire rien du bonheur, on n'apprend rien... !
On n'en n'apprend que dans le malheur !

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C'est bizarre ! Peut-être mais je préfère l'hiver ou l'automne quand le quand le temps se couvre, les jours raccourcissent, la nuit arrive vite, nous prend et nous enveloppe. La tempête, les rafales, les vagues qui claquent, je pense à Chateaubriand..
A lui aussi on avait infligé la vie...
Sa mère peut-être
Je n'ai jamais aimé la mienne, la mienne de mère. Mais on n'est pas obligé de l'aimer ! Elle ne l'est pas non plus, pas plus que de nous ravager.

Ce ravage là est comme les vagues qui viennent en beuglant crever contre les rochers !

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J'aime entendre hurler le vent, la pluie s'affaler sur le macadam, ça fait du bruit, pas ce flic flac insipide, il faut que ça claque et que ça fasse mal, mal à l'âme
Ame bleue, puis noire, hématomes colorés, décolorés qui crèvent l'ennui.
Je me sens presque en harmonie...

C'est indécent ce soleil, ces jours qui brillent, cette lumière qui m'aveugle, qui trouble mon chagrin, ma douleur, et n'assèche pas ma cicatrice. Horrible balafre qui défigure mon coeur, et que mon âme tient cachée tout au chaud, tout derrière ces gros pulls et cette avalanche de lainages, ces cuirasses
infinies pour ne pas affronter le gel, le vent et la neige, pourtant ! Paradoxe sans fin, il faut ce froid glacial pour accompagner la douleur.

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Non, ma souffrance ne va pas avec, pas avec ce soleil, ces cris d'enfants, cette joie de vivre, ces parties de campagnes,!
C'est avec la mort que j'ai rendez vous, et je pense qu'il n'est pas très poli de mourir au soleil, en été, ces rencontres là se font plutôt en hiver, sous le ciel bas de décembre dans la neige et le froid, pour partir dignement, sans faire de bruit mais en laissant dans la neige quelques traces de mon passage
Que le neige ensuite va effacer à tout jamais. Briser la glace !
Oui, je vais mieux avec l'hiver, je me sens moins en dissonance....
Harmonie ? Cassée

Je chasse alors le Jour à grand peine pour retrouver la nuit, une nuit sombre, glaciale et sans étoile pour recouvrir mon âme et mon coeur, vides d'amour et de haine, vides de tout et de tous.
La mort m'attend tout comme je l'attends...
La mort en h
iver, car ce serait indécent et insultant de mourir au soleil"

.......... "Bribes en vrac, délires de vivre" 
Brigitte Dusch, psychanalyste, historienne 
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Nota bene

Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.

Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

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