Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

mercredi 30 décembre 2009

Pas d'âge

Pas d'âge pour la thérapie !

Pas d'âge pour se connaitre, pour aller à la rencontre de soi, pour entreprendre cette quête... Longue parfois, souvent ! Pourtant.
Pas d'âge pour s'engager sur ce chemin là...

Prendre cette route, décider d'aller en avant, la découverte, quelque fois emprunter des chemins de traverse, prendre le temps, se donner le temps, s'offrir le temps, malgré le temps qui passe, se donner ce temps là, nécessaire à la compréhension de soi, à ces interrogations qui ont occupées pas mal de temps déjà, assez, trop !

Sur ce point Freud a tord (sur d'autres aussi, tant d'autres !). Lors d'une conférence en 1904 il affirmait qu'il n'était pas possible pour les plus de cinquante ans d'entreprendre une psychanalyse "faute de disposer de la plasticité nécessaire pour explorer leurs fantasmes, le monde imaginaire ou transformer leur regard sur le Réel"
Fort heureusement les neurosciences, les sciences cognitives, nous démontrent aujourd'hui qu'il n'en est rien. Au contraire (mais ce sera l'objet d'un autre article)
Et puis le monde a changé, vieux n'a pas la même signification, l'idée qu'on se fait de la vieillesse non plus....
Pas d'âge, non il n'y a pas d'âge... Et heureusement, rien n'est joué d'avance non plus, alors pourquoi un age pour ?

A l'hôpital j'ai rencontré beaucoup de "personnes agées" qui avait ce désir là, d'entreprendre pour reprendre les mots d'une patiente "ce travail là".

Je reçois également beaucoup de femmes, certaines ont dépassés les cinquantes ans ! Et c'est peut-être ça qui les décide à engager cette quête...
"S'offrir ce temps, dans le temps, au coeur du temps.. Pour être mieux le reste du temps qui reste".
Une de mes patientes avait plus de 60 ans quand elle décida enfin de "parler", d'entreprendre "pour elle" ce long chemin pour se délivrer de ce "traumatisme" si pesant. Tellement pesant qu'elle n'en pouvait plus de le porter et décida de le déposer, enfin, en fin....Dire les mots
Il n'est jamais trop tard, il est parfois grand temps.
Grand temps pour....

Entreprendre une thérapie ou s'engager dans une psychanalyse, décider de faire quelque chose pour soi, de faire quelque chose pour ce quelque chose qui coince, qui cloche. Ce quelque chose
qui fait que la souffrance devient par trop insupportable. Cette décision là n'est pas aisée, elle relève d'un certain courage, celui d'affronter ce qui fait peur, ce qu'on cache, refoule au fond de soi.. Depuis longtemps, si longtemps, trop longtemps
Oui, il faut du courage pour venir, pour trainer son corps plusieurs fois par semaine sur un divan, ou simplement l'amener à s'asseoir en face du thérapeute...
S'adresser à un tiers pour y déposer sa souffrance, son angoisse, ses questionnements, pour tenter de comprendre qui on est !
Pas d'age pour ça
Pas d'âge pour mettre en acte, pas seulement aller, mais l'acte qui procède du faire et du dire.
Aller à la rencontre de sa langue...Comprendre le dialecte de son inconscient...
Il n'y a pas d'âge pour ça !

Naufrage


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Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
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Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

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