Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

jeudi 31 janvier 2008

Le secret.

Je viens d'achever ce bouleversant roman de Philippe Grimbert, et j'ai envie de m'y arréter.

Sa lecture, facile, simple au demeurant, n'en n'est pas moins là pour remuer au fond de nous, ce ou ces "secrets" enfouis au fond de nos mémoires, ou de nos consciences .
Sa lecture suscite aussi chez moi, réflexions, interrogations, et ravivent bien des questionnements

L'argument du livre est simple
Un enfant s'invente un frère, avant de découvrir que ce frère -qui dans la réalité est son demi-frère" a réelement existé. Que sa brève existence et les circonstances de sa disparition ont empoisonné sa relation avec son père.
Histoire terrible, relatant à demi mots une époque terrible, dont on ne parle pas, dont on ne parle plus.
Où les disparus le sont deux fois, trois fois, des tas de fois. Où il n'existent plus que dans la mèmoire de ceux qui sont malgré tout encore là. Et qui se demandent tous les jours pourquoi ils sont là. Et qui n'ont de cesse, non de les oublier, car ça ils ne le peuvent pas, mais, ce qui est pire, de les taire, de les enfouir -des les enfuir- au plus profond de l'oubli de leur mémoire..

L'auteur à sa manière fait revivre le petit garçon, son frère, son ami et son rival ainsi que sa mère. Il lui redonne vie, lui permettant ainsi la mort.
Il permet aussi au Père, le sien, et celui du Simon, de se libérer de ce terrible secret.

Nous avons tous un secret, plusieurs peut-être, que nous ne nous révélerons peut-être jamais, dont on ne se libérera peut-être jamais.
Nous sommes aussi peut-être, parfois, tenus, scellés, par un secret. Emmurés dans un secret ?

On se le transmet aussi, sans le dire, c'est transgénérationnel aussi ces choses là, héréditaire, génétique, comme si c'était inscrit dans l'ADN.
Ces secrets "non dits"

Ces non dits, qu'on ne sait pas, mais qu'on devine, qu'on soupçonne et qui alimentent notre imaginaire.

On imagine, on fantasme, on pense, on fabrique une histoire, une pseudo histoire, autour d'un non dit ou d'un silence. On le nourrit sans cesse parfois jusqu'à la folie. Notre folie et/ou celle de l'autre.

Jusqu'à la douleur, la souffrance muette, sourde qui raisonne, résonne, irraisonable et irraisonnée peut elle nous mener, nous conduire, nous emmener ?
On se demande ce que cela peut signifier ?
Quel sens cela peut-on lui donner ?
Si toute fois on peut lui donner du sens ?
Et quel sens ? dans quel sens ?
Faire de l'insensé du sensé, du censé ?

On interroge, questionne, mais on obtient le silence, le silence autour du silence, le silence du silence.
Une gigantesque brume opaque nous envoloppe dans son silence, un silence pourtant tellement bruyant !
On aimerait qu'il parle ce silence là, on le secoue, on le brutalise, on aimerait bien, mais ce pacte odieux, ne se rompt pas

On sait, on se doute, on soupcçonne encore qu'il y a quelque chose qui cloche, quelque chose dont on ne parle pas, qu'on tait, des mots, des phrases, des lieux qui chut...
On est alors étranger, un étranger aux notres, et bientôt un étranger à nous mêmes.

Mais ce ON, c'est qui, ce on qui ne parle pas, pour que nous même devenons un On qui voudrait savoir..

Ce On est incertain. Impalpable, inqualifiable aussi.

On grandit dans ce silence, dans ce secret, que les autres partagent sans rien en dire, sans rien se dire, sans en parler, ou alors si on en parle en silence
Car de ces choses là, la parole est inutile, pire, elle est superflue.
Pas besoin de mots, un regard, un soupir, un geste, un silence suffisent à évoquer ce qu'on ne sait pas, ce qu'on aimerait savoir, ce qu'on voudrait bien savoir, mais qu'on ne nous dit pas
Car on -toujours lui- estime qu'on n'a pas besoin de savoir, que ce n'est pas utile, que ça ne fait pas partie de notre histoire, que ça peut nous blesser, qu'il faut nous protéger...

Pourtant leur histoire et notre histoire sont peut être liées, liées peut-être par ce secret, terrible ? Toxique ? Inavouable ? Mortel ? Innofensif ?

On le traine comme des boulets, vastes malles, vieilles valises cadenassées au fond du grenier, remisées dans nos souvenirs...
Qu'on n 'ouvre pas.... Qui sentent la naphtaline, ou la violette
Qu'on ne violera pas ?

Et si on ne nous le dit pas, qui le saura ? Après quand ces autres, ceux qui savent, ne seront plus là, ne sauront plus là....

Oublié alors le secret ? Envolé ? Scellé dans le passé à tout jamais ?
Pas si simple que ça.

L'imaginaire encore ! Le fantasme toujours et encore !

Ils savent mais ne le disent pas
Combien sont-ils à savoir ce que nous on ne sait pas ?
Et que savent -ils au juste ?
Savent-ils que je ne sais pas ? ou croient-ils que je sais peut-être ? que je sais sûrement ?
Ils ne le demanderont pas parce qu'on n'en parle pas
Et moi ? Pourquoi je ne le demande pas ?

Alors tout le monde sait, mais ne dit pas, tout le monde sait que tout le monde ne sait pas, mais ne demande pas qui ne sait pas, puisqu'on n'en parle pas....

On avance, on grandit, on se construit, dans ce mystère, dans ce secret qui ne se dévoile pas, mais qui déploie un voile de plus en plus opaque au fil des années qui passent..

Puis un jour on surprend au hasard d'une conversation, un mot, une phrase, oubliée, échappée.
On comprend comment ? que c'est à ce secret qu'il faut la raccrocher

On comprend brutalement que des inconnus en savent davantage sur nous que nous mêmes, qu'ils connaissent ce secret alos que nous on ne le connait pas
Des inconnus, des anonymes, mais des "qui savent"
Qui savent et qui peuvent reconstituer le puzzle de notre histoire, qui ont la pièce qui manque, qui nous fait tant défaut, cette piéce défectueuse, qu'on s'obstine à taire, à enfouir, à cacher, à annuler, à faire disparaitre, mais qui cependant est encore dans des mémoires.

On se sent alors dépossédé, alors qu'on n'a pas eu, puisqu'on ne le sait pas, accés à ce savoir supposé, mais on se sent amputé, d'une partie, d'un morceau de soi même. De notre propre histoire, d'un morceau de chair, de sa chère chair.
On n'est pas complet, il y a quelque chose qui manque, quelque chose qui cloche dans notre être quelque chose qui erre, un fantôme enfoui et enfui par de là la crypte
Un fantôme, le spectre de nous même ?
Alors on souffre ? on souffre de ce manque, de ce rendez vous manqué avec nous même, avec notre histoire
Rendez vous manqué avec la pièce qui manque et qui un jour n'existera plus, car il n'y aura plus de mémoire pour nous la mettre en mémoire.
Nous ne serons plus la mémoire de la mémoire ancestrale.
Nous ne pourrons plus transmettre.
Trans-mettre, mettre en travers, mettre au travers de la mémoire de l'autre qui va venir après. Nous trans mettrons le secret, celui qu'on ne sait pas, celui dont on ne sait rien, sauf qu'il existe, mais dont on ne sait rien puisqu'on ne nous a rien dit.
On ne nous l'a pas dit !

Et on recommence....on fait la ronde, l'interminable ronde, interminable cercle, interminable boucle qui ne se fermera jamais, mais qui ne se brisera jamais faute de savoir. Faute de pouvoir. Faute de tuer..............................

mardi 29 janvier 2008

écriture de soi et psychanalyse

Plusieurs patients me posent la question :
"écrire sur soi est -il une psychanalyse"?
Si je confie, si je parle à un journal, à un blog, est-ce une psychanalyse ? Est-ce que ça fait comme une psychanalyse

Cette question peut paraitre curieuse au demeurant, mais qui mérite qu'on s'y arrete.
C'est le sujet qui fait d'un autre sujet son psychanalyste
C'est le sujet qui fait de lui même un analysant, l'analysant qu'il devient dans sa relation à celui qui est supposé savoir.
Celui auquel il s'adresse et qu'il fait ainsi son analyste.
Celui qu'il a choisi pour ça.
Celui à qui il va parler.

Alors que vient faire l'écrit dans cette relation là, puisque la cure, l'analyse, repose sur la parole ou le silence..
Que vient faire l'écrit tout court..

L'analyse, la thérapie repose sur l'échange, sur la relation entre deux sujets.
Elle repose sur la parole.. En principe la parole dite.

L'analyse repose aussi et surtout sur le transfert
Il faut bien qu'il se passe quelque chose entre l'analysant et l'analyste pour qu'il y ait analyse
Il faut bien aussi qu'il y ait analysant et analyste.

Pas d'analyse si ces conditions ne sont pas là.
Où alors une auto-analyse
Se psychanalyser soi même ?

Mais où est le transfert ?
Ce ne peut-être une analyse dans ce cas là.
Un introspection.
Un examen de conscience.

Bon nombre de personnes rédigeaient dans les siècles passés leur "intérieur" à la demande de leur directeur de conscience, ou seulement parce qu'elles en éprouvaient le besoin

Alors l'écriture dont les patients parlent, cette écriture là, si présente dans leur discours, qui apparait souvent libératrice, thérapeutique, prend tout son sens quand elle est destinée à leur thérapeute, ou leur analyste.

Ainsi nombre de mes patients ont recours à l'écriture, "C'est plus facile comme ça"
Ecriture pour soi, de soi, sur soi.
Parfois pour ne rien dire, seulement parce que ça soulage, ça fait du bien, ça vide....

Ecriture adressée au thérapeute, pour lui, à son intention.
Ecrits avant la séance, pour la séance...

Des feuilles de cahier, manuscrites, plus rarement tapées à la machine

-"C'est pour vous"

Petits bouts de papiers froissés, glissés, donnés à la dérobée à la fin de l'entretien..

Toujours à la fin

C'est toujours là qu'il se passe quelque chose. A la fin
Cette angoisse de la fin, de partir, de finir, d'oublier peut-être

Mais c'est souvent à la fin que l'essentiel se joue

A la fin

Quand c'est fini, quand le temps imparti est terminé

Quand je le raccompagne
Il a là quelque chose à dire

qu'il ne pouvait pas dire,

qu'il laisse échapper là... au coin de la porte,

ou qu'il glisse dans la main, qu'il tend..

Alors que faire de cette écriture là ?

Nudité choquante ?

La nudité est elle choquante ?

C'est le questionnement suite à la lecture d'un article paru dans Libé qui m'inspire ces réflexions.

Il s'intitule l"a nudité choquante" ou quelque chose comme ça, peu importe le vrai titre, mais importe ce que j'en retiens.

Choquante ? la Nudité ?

Non, ce n'est pas que la nudité me choque,
la nudité que je trouve choquante.
Mais l'usage qu'on en fait.
L'instrumentalisation, l'ustensilisation qui en est faite.
De ça sûrement....On peut être choqué

Eprouver un choc à regarder, pas seulement le corps, nu, mais le corps nu, exposé, étalé, donné à voir au regard des passants, des spectateurs, des lecteurs.

Encore faut-il savoir comment ce corps est regardé ? et s' il l'est vraiment.

Il s'agit dans ce cas là, du corps, objet donné à voir, à l'autre, au désir de l'autre, peut-être sans désir, mais seulement avec envie, pour en susciter l'envie.

Corps objet, corps jouet, corps joué, corps floué, corps inanimé étalé sur papier glacé.
En noir et blanc, en couleurs...Le corps est montré, dans tous ses états,
Sans desssus, dessous,
Sans dessus du tout,Nu ou simplement un rien vétu
Mais donné à voir selon
Montré à voir
Imposé à voir !

C'est presque une injonction "voyez ce corps montré, dans tous ses états, vétu, dévétu, nu, dénudé, peu habillé Regardez ! "

Homme ou femme objet : Il n'y a plus de sujets, mais des objets.

Objets de publicité, support publicitaire, pour attirer le regard, produit pour vendre des produits.
Sur les affiches, les écrans de nos téléviseurs, on voit des corps partout, sans visage et sans âme, des corps qui attirent et attisent le regard.

C'est peut-être là, qu'est le choc, pas celui des mots, souvent il n'y en a pas, ou si peu.
Ils disparaissent derrière l'image.
Il ne faut pas que l'oeil du passant ou du spectateur -voyeur- soit distrait, accroché par autre chose que ce corps là.

Ce corps qui fait vendre. Ce corps vendeur.
Devant être parfait, il se montre, s'exhibe et s'esquive sous les regards, sous les lumières, sous les caméras.

Il danse vétu, peu vétu, laissant deviner ce qui n'est pas montré, ou montré un peu.

Il bouge, lentement, langoureusement, au rythme d'une musique ou plutôt de bruits et de sons incompréhensibles masquant des mots devenus inaudibles.

Masquant... masque, illusion, sans magie.... spectacle triste oh combien !

Il bouche et se déhanche tant qu'il en devient vulgaire, trivial, pornographique quelque fois.

Car il n'est pas à sa place.
Du moins comme ça, là.
Il semble n'y avoir que le corps, un corps spectateur, mais de quoi ?
Spectateur de ceux qui le regardent ou le regarderont, le verront, le jugeront, le jaugeront.

Soumis au regard, il l'est alors à la critique, au jugement, aux remarques souvent désobligeantes, aux moqueries, aux sarcasmes, aux insultes. Mais il reste là.

Inerte, inamovible parfois couvert de graffitis, déchiré, écorché...

Il n'est pas acteur.
Seulement, un corps animé sans âme, qui ne ressemble à personne, anonyme, sans identité.

Une misérable marionnette, un pantin désarticulé dont les ficelles semblent cassées

Cassé ! Ce corps semble en effet brisé, clivé, coupé.
Non seulement de la réalité, du contexte
Mais aussi de son identité.

Appartient-il à quelqu'un ?
Est-il l'objet d'un sujet ?
Par quel cordon ombilical lui est-il relié ?

Qui se le demande ?
Il semble aussi qu'on ne se soucie pas de savoir à qui il est.
De savoir si quelqu'un se cache derrière ce corps parfait avant de se demande qui sait -c'est- ?
De se persuader
Que derrière ce corps photographié, il y a un sujet.
Que derrière ce corps exposé se dissimule un sujet, l'objet sur le sujet, le sujet de l'objet.

C'est ça, sûrement qui est choquant, et pas la nudité, par le corps nu, mais ce qui en est fait.
Le corps usé, usité, utilisé, instrumentalisé, ustensilisé, exposé, montré, donné à être regardé, comme ça, là !


On peut aussi aborder la question autrement, par un autre biais et se demander qui est ce sujet qui offre son corps objet ?

Ce corps n'est pas volé !

Ce corps est celui d'un sujet consentant à être exposé, à être instrumentalisé, ustensilisé etc..

Quid alors de ce sujet ?
De ce sujet qui se veut objet ? du moins le temps d'une photo ? D'une prise de vue ? D'un arrêt sur image ?

Mais ce temps, ce mi-temps, ce long-temps ? quelle valeur à t-il pour ce sujet justement.

Le temps de la photo, de la prise de vue, et/ou de l'exposition, de la photo ?

Le temps du "donné à voir"
Clivage du sujet/objet ? ne donnant à voir que l'image du corps, et non le corps ?
L'ombre du corps, qui disparait avec l'image, avec le flash du photographe ?

Que devient alors ce corps, décorporé et incorporé à travers le prisme de l'outil qui le reproduira et le projetera sur la matière papier ?

Corps papier ? Corps impalpable, corps emprisonné dans la pellicule, corps figé qui ne peut plus bouger ?

Fixé pour une partie de l'éternité ?
Cela lui confére t-il un peu d'immortalité ?

Est-ce ce même corps ? Ce même corps qui posait, exposé, pour être exposé dans une galerie, un hall de gare, une page de magazine....?

Appartient-il au même sujet qui s'est laissé photographié ? exposé ?

Voleur d'images ?

Ou bien le corps n'est destiné et seulement dans ce cas précis à n'être qu'un objet.

Sujet consentant ? Corps réduit à une "force de travail" louée contre un salaire, de l'argent ?Corps marchandise, corps marchand, corps marchant ?

Liberté ? Libéralisation ? Féminité ? Féminisme ?

Corps marchandé et marchandise, objet, instrumentalisé dans une société capitaliste où tout s'achéte et tout se vend.

Tout, corps et âme ?

mardi 22 janvier 2008

La psychanalyse ?

Elle a plus de 100 ans mais n'est cependant pas une veille dame
Pourtant nous ne vivons plus au temps de Freud, ni de Jung ni de tous les pionniers de la psychanalyse

Mais celle ci a t-elle évoluée ? S'est-elle adaptée à une société qui ne ressemble plus en rien à la société viennoise et bourgeoise de ce XIX° siècle naissant ?

Si Freud et ses disciples, nous semblent proches, leur monde nous semblent révolus.

Pourtant on continue de les citer, de croire en leur parole, leur bonnes paroles, "les maîtres ont dit"

Mais les "maîtres" ont-ils vraiment dit quoi que ce soit ? Ont-ils affirmés quoi que ce soit, comme des certitudes infaillibles ?

La lecture de l'oeuvre de Freud n'affirme rien en ce sens. Il se trompait, et se trompait souvent, c'est ce qui lui a permis d'avancer.

S'il vivait maintenant, analyserait-il ses patients de la même façon ?

Que ferait-il des avancées de la science (lui qui n'avait de cesse de faire de sa psychanalyse une science afin d'en prouver le sérieux) ? ignorerait-il l'imagerie médicale ? les découvertes révolutionnaires de la neurologie ? les autres formes de thérapies ?

Que dirait-il de notre monde ? qui n'est plus en guerre, mais qui n'offre cependant pas toute la sécurité qu'on pourrait attendre ?

Que dirait-il des médias, de la vitesse de la propagation de l'information ? de l'ordinateur ? des téléphones portables ? du net ?
En serait-il un utilisateur, un accro ?

Nous pouvons faire moultes suppositions, supputations
Mais force est de constater que le monde a évolué, et qu'il n'est plus vraiment question de continuer d'accompagner les patients de la sorte.

Que diriez vous si votre médecin vous proposait une saignée ou un hémétique pour vous soigner ?
Vous demandait d'apporter vos urines du matin, pour faire son diagnostic ?

La psychanalyse doit elle aussi s'adapter. La psychanalyse ne peut demeurer ni sourde, ni aveugle, ni muette aux changements, aux nouvelles technologies, à la pharmacologie, à l'imagerie

Ce serait du DENI.

Ce serait indigne.

Il lui faut découvrir, redécouvrir le monde dans lequel elle évolue et suivre ce chemin

Il ne s'agit pas de renier Freud, ses travaux, son oeuvre, mais simplement vivre avec son temps et au milieu des hommes de ce début du XXI° siècle

Etre partie prenante de ses soucis, préoccupations, de ses désirs, de ses demandes

Comprendre que des statuts ont heureusement changés. Et cesser de les analyser avec des théories dépassées.

Cela ne veut rien dire, cela n'a plus de sens, cela en devient grotesque.

Pourquoi la psychanalyse parfois, continue de s'isoler, de se croire à l'abri de tout cela, de tout ces mouvements, de ces bouleversements ?
Que veut-elle nous signifier ?
Que veut-elle se signifier

Que penser de cette position de repli ?
De ce petit monde fermé où seuls les initités peuvent en comprendre le langage, les règles et une loi interne, qui n'aurait à répondre à personne peut-être même pas soi même ?
De ce petit monde d'intellectuels qui se reproduisent entre eux, singeant le Maître, et n'admettant dans leur cercle que ceux qui leur ressemblent..
On est si bien entre soi
On ne risque pas de se critiquer ou de se remettre en cause

Pourtant personne n'est d'accord, on se bat, on s'insulte parfois, on se renie, on s'invective via les médias, que de guerres intestines et inutiles qui ne portent que sur des sujets, mais pas sur le SUJET.
Enfin la personne, celle qui souffre et qui aimerait bien qu'on l'écoute.

Mais cette psychanalyse là est-elle justement à l'écoute du sujet ?
Ou ne se préocuppe t-elle pas uniquement de ses sujets de discordes, de ces points de détails du mot du maitre ?
Tout cela fait rire, mais c'est consternant car portant atteinte à la psychanalyse, qui est une véritable démarche pour aller à la rencontre de soi..

Alors oui, à la psychanalyse qui vit dans le monde présent.
Qui accepte de se réinventer, d'imaginer et de créer, d'aller vers l'autre tout simplement en faisant aussi preuve d'empathie
C'est le patient qui nous enseigne, il paie pour ça, alors faisons preuve d'un peu d'humilité !

Nous ne sommes pas tout puissant, même si nous sommes censés "supposés savoir"
Le patient sait lui aussi...
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Nota bene

Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.

Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

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